La peur de l'echec

Publié le par Briwill

Mam : Salut Ngono, Tu n'aurais pas vu Numbeu? je voudrais récupérer une chanson chez lui, orelsan, tu sais qu'il est fan ...

Ngono : Et la Loi HADOPI? il vont sortir la version 17 pour vous ...

Mam : Est que des lois s'appliquent au Texas? On ne donne pas le lait ici garçon ...

Ngono : ... Je crois que je l'ai vu chez ETEME ...

...

Mam : Numbeu ….

Numbeu :(s’adressant à château) Donne moi 30 secondes. (se tournant vers Ngono) Parait que tu me cherches ...

Mam : Comment tu sais?

Numbeu : J'ai un master en traitement de l'information ... c'est pour ca.

Mam : N'est ce pas c'est vous? Dis moi, tu as le morceau d'Oreille salle, "La peur de l'échec"?    (http://www.deezer.com/listen-3766740)

NumbeuOn en parlait justement, Donne moi 5 Minutes, je conclus avec Château et je vais te le chercher. (Se tournant vers Château) ... Tu disais? ah oui ... c'est effectivement elle qui nous éduque la peur des épreuves qu'elle même défini pour nous.

… 5quelques minutes plus tôt

Château : Orelsan c’est vraiment un gros con, t’as vu comment il parle des femmes dans ses chansons ?

Numbeu : Ok, peut être, mais faut voir un peu plus loin, Mr West te dirait qu’il dénonce en fait la manière dont on traite les femmes dans ces chansons, avis que je ne partage pas. Juste pour te dire que tout ca c’est une question d’interprétation. Faut le voir comme un artiste qui laisse le soin à ces fans (et à ces femmes) d’interpréter, chacun à sa manière, son art. D’ailleurs dans sa chanson « la peur de l’échec » il dit même que « ce qu’il raconte dans ses chansons c’est des clichés »

Château : Evidemment, c’est son excuse justement pour justifier tout ca, justifier son échec. J’ai lu une scientifique dernièrement qui parlait de psychologie enfantine… Elle disait que l’homme en général a besoin de reconnaissance pour se sentir aimer, que la reconnaissance négative était la plus facile à acquérir même si elle poussait au mal (on connaît plus Hitler que Gandhi dans le monde) …

Vieux :  Voilà une bonne raison de faire le mal …

Numbeu : (Après un clin d’œil à Vieux) tu as bien révisé tes leçons toi …

Château : De quoi parlez vous ? Bref, Orelsan a peur d’échouer, vu que son flow est pourri et il se repli vers une reconnaissance des plus évidentes. Je le cite : « Regarde moi dans les yeux, tu comprendras que je suis une baltringue »

Numbeu : Déjà Tu devrais redescendre sur terre, Orelsan – échec – flow pourri … trouvez l’erreur. Il y’a un problème dans la structure de ta phrase. Deuxièmement psychologie enfantine faite par une scientifique ? Vieux dis lui ce que je pense des demi vérités. Bref c’est pas le débat. En fait dans sa chanson, il donne en première écoute (ou en première lecture pour les sourd qui sont fan de sa musique) certaines raisons d’avoir peu d’échouer, angoisse, déceptions, l’avenir et ses inconnus etc ...

Vieux : Je m'en doutais, Château … laisse ca tu ne peux pas discuter d’Orelsan avec Numbeu, il est fou dans sa tête comme disent les jeunes hommes du 94.

Château : et ceux du Texas disent quoi?

Vieux :heu ... ils disent que Numbeu et sa passion pour Orelsan sont souvent lourd. Mais plus sérieusement, tu ne penses pas que toutes ces raisons doivent justifier cette peur d’échouer ? Ne doit-on pas apprendre de ses erreurs ?

Château : Ou de celles des autres. Ce sont les erreurs qui nous font grandir (Sarkosy ne doit pas en faire beaucoup je crois), ou qui devraient (Ah, peut être que si alors). C’est pour ca que l’on apprend l’histoire à l’école, pour éviter de reproduire nos erreurs du passé (la preuve, on fait des guerres tout le temps, en plus les gens divorcent de plus en plus).

Vieux : Les gens manquent trop souvent de foi, ils ont tous oublié l’histoire de PYGMALION ou d’ŒDIPE. Ils ont peur d’essayer, de changer, se complaisent dans leurs quotidiens et leurs bonheurs passager, mais oh combien répétitif.

Château : Ne dit-on pas « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ? demande à KINI il t’en parleras … Numbeu ... tu es calme depuis un moment, dès qu’on arrête de parler d’Orelsan tu n’as plus rien à dire.

Numbeu : C’est juste que c’est amusant de vous écouter débiter tant de banalités, lu tellement de fois et débattu par tant d’ « experts » ou « scientifiques » pendant tant d’années. Quand tu compares tout ça à ce qu’Orelsan dit en 3 minutes… Morceaux choisis : « Au fond je ne m’en bas pas les couilles de ce que disent les gens, je me perd entre ce qu’il attendent de moi et ce que je suis vraiment», «Eux (ses parents) croient qu’ils m’aiment, moi je crois qu’ils se voilent la face, je crois qu’ils aiment celui qu’ils veulent voir à ma place». Ce n’est pas l’avenir, les déceptions etc. qui nous font peur (si un peu quand même), mais c’est de ne pas être à sa place dans la société, jouer son rôle ... pire encore, de ne pas la trouver.

Château : Je ne vous comprend pas … On a, par naissance, sa place dans la société. On nait le « fils de », ce qui nous conduit inévitablement à recevoir une certaine éducation, une certaine fréquentation et par conséquent de devenir ce que la société aura choisi pour nous.

Vieux : « Vous » ?? ah … lui et Orelsan …

(rires généralisés)

Numbeu : C’est justement cette prédestination qui nous fait peur. C’est la même nous amène à faire des erreurs. Si la société nous formate a devenir, a jouer le rôle qu’elle aura choisi. Si l’on se sait être fait pour devenir charpentier ou pour lui, qu’ est ce qui se passe si l’on n’y arrive pas. A t’on perdu le sens de notre existence ? pour beaucoup trop oui. Et ca ne s’arrête pas là, d’autres peurs naissent de celle ci. Pour rester dans le répertoire de ma star, souvent même ce sont nos proches qui nous rappelle cette peur, conséquence : on a peur d'être vrai, même avec eux … «J’ai peur de mes proches, parce qu’ils connaissent mes talons d’Achille,  a quel point mes fondations sont fragiles, ils me font confiance pour l’instant mais QUAND (pas si) je les décevrais ils seront près de moi à frapper, les premiers ». A préciser que ce n’est pas toujours volontairement qu’ils « frappent » mais ils demeurent le souvenir de nos échecs. C’est cette pression qui constitue notre peur et qui la multiplie.

D’autre part, si on arrive à trouver et jouer notre rôle dans la société, qu’est ce qu’il nous reste comme choix, comme vie, Orelsan dit « Souvent j’ai peur de l’ennui, j’ai peur de n’avoir aucune raison de me plaindre,  j’ai peur d’être moyen, ni trop mal ni trop bien,  … je crois que je ne sers à rien  », quand tu y réfléchis c’est le mal dont souffre beaucoup d’entre nous et qui décuple notre connerie.

Le troisième cas est celui de ceux qui attendent, font semblant, se pose des questions au lieu d’agir. Se mettent à avoir peur de ce qui pourrait éventuellement arriver. Et qui finalement se corrompent de peur de ne pas être vrai « J'ai triché sur mes sentiments, croyant rester vrai, j'esquivé l'amour par peur de me faire baiser … qu'est-ce que j'ai acquis à part des remords et des maladies ? Rien, à part la peur de rester seul toute ma vie »

Tu sais c’est quoi le pire ? j'en connais quelque uns qui ont traversé ces 3 étapes, pire encore qui y vivent  … tu imagines ?

Vieux : Pour toi la société est à l’origine de tous les maux dont on souffre en résumé …

(Retour dans le présent, du moins quelques secondes après l'arrivée de Mam)

Numbeu : On en parlait justement, Donne moi 5 Minutes, je conclus avec Château et je vais te le chercher. (Se tournant vers Château) ... Tu disais? ah oui ... c'est effectivement elle qui nous éduque la peur des épreuves qu'elle même défini pour nous.

Mam : ???

Château : Va lui donner son CD, tu va l’endoctriner lui aussi … (Alors qu’il s’en allait d’un part souriant) Attend … tu penses qu’Orelsan pense qu’il ne faut pas avoir peur de l’échec (Faut croire qu’il n’ya pas que WEST qui pense que ce gars combat tout ce qu’il dit).

Numbeu : Je ne suis pas dans la tête d’Orelsan, mais moi je pense que ce sont les hommes qui définissent la société, par l’inverse. On ne devrait pas se laisser dicter ses sentiments, ses choix, sa morale, sa foi ou même ses peurs par la société. A chacun de se définir. On dit qu'il faut se remettre rapidement en selle après être tombé de cheval, je pense qu’il faut prendre le temps de savoir si l’on aime le cheval …  Pas la viande ‘gros béta’, je parle de faire du cheval …

Publié dans Orelsan

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M
<br /> On dirait que quelque chose a changé par ici...<br /> Je trouve admiratrice très dure ces temps ci<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> lol ... clair<br /> <br /> <br /> <br />
U
<br /> « se definir à travers les échecs (ou les réussites d'ailleurs) aux épreuves que nous nous serions nous même imposées ». Voici une façon de voir qui tout en prônant la fin de l’ « esclavage » aux<br /> attentes sociales, admet la possibilité d’avoir à faire face à des échecs une fois sa liberté vécue. Pardi ! il est même question de se définir à travers nos échecs (ou réussites d’ailleurs) !<br /> HUM…<br /> <br /> « je pense que l'echec est une fatalité à partir du moment où l'on se définit des objectifs ... On se demande meme pourquoi en avoir ». Idée en réelle contradiction avec la première assertion car<br /> s’imposer des épreuves = se fixer des objectifs = échec fatal. Peut-être voulais-tu dire à la place d’échec parler de la peur… Mais même dans ce cas : Est-ce à dire qu’il est impossible d’échapper<br /> à la peur ? WHY cette « fatalité » ?<br /> <br /> Pour finir j’ai bien peur qu’entre aimer faire du cheval, vouloir faire du cheval et réussir à faire du cheval ou les trois, c’est toi qui te retrouve sur le grill du barbecue… à force de<br /> confusions (on peut aimer une chose et ne pas avoir envi e d’elle ; de même qu’on peut avoir envie de qlqch qu’on aime pas. LOL)<br /> <br /> Amen<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Il n'y a que dans les dessin animés que les 'jean' n'ont pas peur (Pour ceux qui n'ont pas connu cette grande époque, je parle des dessin animés 'jean sans peur' et de petit jean dans 'robin des<br /> bois'), on a tous peur d'echouer, c'est en mon sens une fatalité.<br /> <br /> <br /> Dans mon esprit c'est très clair, on DEVRAIT faire du cheval, parce qu'on aime faire du cheval et reussir ou pas à en faire ne devrait pas nous empecher d'en faire (sauf si on n'aime plus ... ou<br /> que le cheval ne nous aime pas).<br /> <br /> <br /> <br />
U
<br /> Eh bien cher Briwill…<br /> <br /> Pour quelqu’un qui n’aime pas lire donc pas beaucoup écrire, je trouve que tu n’as pas été très succinct. Remarque, j’avais demandé quelque chose de plus copieux, je dois dire que je suis servie :<br /> Entrée/ Dessert/ Plat de résistance/ Dessert. Inhabituel comme repas mais… pourquoi pas ?<br /> <br /> Juste, dommage que la pertinence de ton article sur la peur de l’échec ne se rapporte pas à sa longueur. Allez ! Je vais être gentille, et ne pas insister sur tous les non sens qui, à mon sens,<br /> parsèment ton texte. Une question importante tout de même à propos du foie :<br /> <br /> - dans l’article précédent (« entre bien et mal ») j’ai d’abord pensé à une erreur de frappe (« foie » au lieu de « foi »), mais étant donné que le propos s’est répété deux fois (au moins) dans ce<br /> nouvel essai, je me demande : quel est le rapport entre le « foie », le bien et le mal, et la peur de l’échec ?<br /> <br /> Pour rentrer dans le vif du sujet, force est de constater que ta logique fanatique (des propos d’Orelsan) continue de prendre le dessus sur la logique (tout court). En effet je retiendrai (peut<br /> être à tort) trois idées de tes propos:<br /> <br /> - C’est la société qui définit ce qui constitue un échec.<br /> - C’est le regard de la société qui nous dicte la peur (d’échouer).<br /> - Si on se définit soi-même (sans tenir compte de la société), pas d’échec ni de peur donc pas de peur de l’échec.<br /> <br /> Franchement LEGER comme analyse.<br /> <br /> Je relèverai trois choses :<br /> <br /> La première, si tant est vrai que, l’échec se définit comme le fait de ne pas atteindre des objectifs fixés, alors, que ces objectifs soient établis par la société (horreur ?) ou définis par<br /> soi-même (comme Briwill nous invite à le faire sans se laisser influencer par la société), je pense que l’échec peut être au rendez-vous. Fils de charpentier appelé à devenir charpentier, je peux<br /> décider de me libérer de cette prédestination sociale en entamant des études de médecine, je ne suis pas pour autant à l’abri d’un échec.<br /> <br /> La deuxième, l’existence ou l’absence de peur (inquiétude face à la possibilité de ne pas atteindre l’objectif fixé) est, selon moi, moins liée aux dictats de la société, qu’à l’importance accordée<br /> à l’objectif visé (par le sujet). Si je passe un concours d’entrée dans une école juste pour me mettre dans l’ambiance de celui-ci, le rater ne me fait pas peur. Par contre si je le passe dans le<br /> but d’intégrer ladite école dans l’année, la possibilité que je ne le réussisse pas peut m’inquiéter. « Peut m’inquiéter », car au-delà de l’importance de l’objectif visé, la peur est aussi<br /> fonction de la personnalité de chacun. C’est dire que face au même concours, certaines personnes pourront être tétanisées par l’angoisse, d’autres auront un simple trac, d’autres encore seront<br /> indifférents, voire excités. J’ose affirmer que le regard de la société n’a pas nécessairement quelque chose à voir avec ces situations.<br /> <br /> La troisième, la peur n’est pas nécessairement nocive (l’échec non plus d’ailleurs cf. Vieux et Chateau). Quid de la peur d’aller en enfer après la mort ou de la peur de se retrouver en prison?<br /> <br /> Voyons Briwill… panique pas ! Ce n’est que la deuxième fois que tu seras tombé de cheval. Mais avant de remonter en selle (et de produire ton troisième article), prends, non seulement le temps de<br /> savoir si tu aimes faire du cheval, mais aussi, et surtout, le temps d’apprendre :<br /> <br /> - d’abord à monter à cheval (généralités),<br /> - ensuite à connaître le cheval que tu auras choisi de monter (spécificités).<br /> <br /> En d’autres termes, l’amour sans l’apprentissage de l’objet ou du sujet aimé est souvent voué à l’échec. Tandis que celui qui connait les techniques générales et spécifiques d’une discipline comme<br /> l’équitation peut réussir à monter à cheval (sans tomber) sans pour autant aimer faire du cheval…<br /> <br /> Je me suis régalée !<br /> <br /> Bon ap!<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Ca c'est une critique ... j'adore. Je suis pas sur d'avoir tout compris mais j'ai acquis l'essentiel. Je voudrais deja te remercier car je crois que si l'espoir fait<br /> vivre, les critiques elles, font grandir.<br /> <br /> <br /> Dsl pour les coquilles, je suis loin d'etre parfait. Je parle bien de 'foi' et non de 'foie'. Elles ont été corrigées, dans les 2 articles.<br /> <br /> <br /> Concernant mon analyse, la conclusion n'est pas "se definir soi meme sans tenir compte de la société dans le but d'eviter les echecs ou la peur de l'echec" mais<br /> "se definir à travers les echecs (ou les reussites d'ailleurs) aux epreuves que nous nous serions nous meme imposées". Effectivement je pense que l'echec est une fatalité à<br /> partir du moment où l'on se définit des objectifs ... On se demande meme pourquoi en avoir.<br /> <br /> <br /> Je pense que, trop souvent, l'importance de nos objectifs sont liés aux attentes de la société, combien de femmes veulent au marriage parce que leur culture (quelque<br /> part) le leur impose, le leur definisse comme nécessaire à leur bien être? (qu'il en existe, meme une, justifie cet article)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, je ne panique pas, rassure toi! Je pense cependant que ca ne me sert pas à grand chose de savoir faire du cheval si je n'en ai pas (plus)<br /> envie. Et c'est ce que cet article dit. Je suivrais donc mes propres conseils et prendrai le temps de définir ce que je VEUX, à partir de mes echecs (ou de tes succes d'ailleurs) au lieu<br /> de reflechir déja à apprendre à reussir.<br /> <br /> <br /> S'il en ressort que que continue à aimee faire du cheval, et que je re-tombe (pour la 3ieme fois) ou que je ne tombe pas (ouf! attendons l'essaie sur '0' ou<br /> l'illusion d'egalité) n'aura pas d'incidence sur moi. Par contre si je n'aime PLUS la discipline, je pense que j'inviterrais quelques amis pour un barbecue ...<br /> <br /> <br /> <br />