De l’œuf ou de la poule.

Publié le par Briwill


Nous nous sommes quasiment tous déjà interrogés sur les choix que nous avons fait, regretté certains, remercié tous les Dieux pour d’autres, mais où est notre part de responsabilité dans la définition de notre être. Certains pensent que nous nous construisons jours après jours par nos choix quand d’autres considèrent que tout est écrit, que le hasard résulte des actions de ce guide suprême omniscient, omniprésent. J’ai durant ma vie été disciple de l’une ou l’autre de ces théories, évidement à des époques différentes, motivé à chaque fois par une logique que je supposais infaillible, ou devrais-je dire que je suppose…


On grandit de nos erreurs


Un Homme se définit comme la somme de décisions, de choix qui lui sont parfois imposés parfois proposés mais dont il est le seul maitre.

Brice DJEMO


Il paraitrait qu’un homme sage est celui qui apprend de ses erreurs, je pense qu’il le serait encore plus s’il apprenait aussi de ses succès, tout comme de ceux des autres. Nous sommes tous les jours à des carrefours de nos existences et à chaque instants nous nous définissons, nous grandissons d’une manière précise en fonction du chemin que nous empruntons, que ce soit le bon ou pas.

Une idée m’apparait cependant comme une certitude, nous sommes maitres de nos destins respectifs. Quelle que soit la direction que nous empruntons, cela relève de notre fait, de notre action, de notre choix. L’influence, bonne ou mauvaise, le soutient l’encouragement tout comme la négligence des autres n’enlèvent ou n’apportent aucunes justifications, aucuns crédits supplémentaires à notre action, ne parlons même pas de leur indifférence (l’indifférence des autres). Tous ces sentiments ne constituent que des moyens de se réaliser, de s’accomplir (parce que ce sont nos choix qui nous le permettent).

Je lis déjà tout au fond de vos esprits, ces mots qui disent que d’autres font parfois des choix à notre place, que nos vies se résument aux (ou résument les) rêves que nos pères (paires) ont fait pour nous (et parfois même pour eux) ; et par nos pères j’inclus bien évidement le plus grand d’entre eux. Je ne saurais nier cet élément, incontestablement vrai. Cependant, mon argument est de dire que, derrière les choix qui sont fait pour nous se cache un choix hautement plus important, beaucoup plus déterminant, c’est celui d’accepter ces choix et de  les assumer, ou pas, comme les nôtres. C’est là qu’est le réel choix qui détermine la voie que l’on prend.

En résumé donc, on apprend de nos erreurs mais aussi de nos succès, Nos choix nous appartiennent, même lorsqu’on ne les fait pas ils demeurent nôtres, et c’est eux qui nous définissent. S’il parait évident qu’on est parfois confronté ou impacté positivement ou négativement par ceux des autres, il n’est pas moins évident que ces impacts sont secondaires, au final c’est bien notre décision d’accepter ces impacts ou non dans notre vie. Cependant s’il y a bien une chose que l’on n’a pas choisi, c’est bien de naitre.


Le résultat des autres


On est qui/comme/ce que l’on nait.

Brice DJEMO


Qu’est qu’un choix ? Sur quoi se base-t-il ? A quoi répond-il ? Voilà les questions qui ont excité une grande partie de mon adolescence. Attardons-nous un peu sur cette problématique.

Quand on est face à un choix (option), c’est qu’un ensemble d’éléments, antérieurs (de fait), nous a conduit à ce carrefour. Une amie résumait en disant que « Les choix (actions) que nous faisons aujourd’hui nous conduisent inéluctablement à ceux (options) devant lesquels nous camperont demain ». Je suis allé encore plus loin dans cette analyse. En effet, je pense que le choix (action et non option) que nous faisons dépend exclusivement de ceux (action) que nous avons faits dans le passé. D’autres y ajoutent les choix de nos contemporains, mais que peut-on contre la liberté de penser ? Dans une moindre mesure j’aurais pensé au potentiel que nous avons, aux dons que nous possédons … mais de mon point de vu ces éléments sont des acquis de naissance ou qui résultent de choix précédents, donc nous restons dans la même logique.

Je disais que nos choix (pas seulement nos options, mais très concrètement les voies que nous choisissons) dépendent de ceux de notre passé. Illustration, Aujourd’hui je suis entrain d’écrire cet article parce que dans le passé j’ai décidé d’ouvrir un blog, parce que j’ai acheté un ordinateur, parce que je ne suis plus sorti comme j’avais prévu de le faire cet après-midi etc… Tant de choix dans le passé qui m’ont conduit fatalement à cet instant précis, à ce choix précis.

Mathématiquement, on dira que le choix Cn fait à l’instant Tn est LA résultante d’un ensemble de choix (C0, C1 … Cn-1) fait à des moments (T0, T1 … Tn-1) tous inférieurs à Tn. Si l’on se souvient qu’initialement, le choix de naitre n’est pas le nôtre, une petite récurrence (Petit souvenir de Terminale) nous conduit à la conclusion simple et unique : Nos choix ne dépendent finalement que du choix initial de naitre, qui, est un fait, ne dépend pas de nous.

Les conséquences de tous ca sont diverses et variées et dépendent de tout un chacun, je retiendrais cependant que, tout comme Christophe Colomb n’a pas construit l’Amérique mais l’a découvert, les choix que nous faisons nous permettent non pas de nous construire mais de nous découvrir.

       


Et s’il n’était nullement question de choisir


Mieux que nos choix, ce sont leurs motivations qui nous construisent.

Brice DJEMO


La philosophie platonicienne théorise que la relation entre les mots et les choses est motivée.  Je m’explique, cela suppose de l’existence d’un lien de causalité obligé, naturel et consubstantiel entre le mot et la réalité désignée. Quid de nos choix.

Supposons un instant un homme du moyen âge arrivant dans un salon contemporain. Quel intérêt aurait-on à lui donner le nom des objets présents dans la pièce (« Ceci est une télévision ») ? Aucun ! Par contre leurs fonctions, leurs motivations pourraient avoir un intérêt conséquent dans la compréhension et l’utilisation au mieux de ces objets. De même, je pense que les choix que nous faisons ne trouvent un quelconque intérêt que dans l’analyse de leurs motivations. L’oracle disait encore : « Tu n'es pas là pour faire un choix. Tu l'as déjà fait. Tu es là pour savoir POURQUOI tu l'as fait ».

Pour rester encore dans ce domaine qui me tient autant à cœur, les mathématiques, lorsque je parlais tout à l’heure de récurrence, un esprit aiguisé aurait pu me faire remarquer qu’une récurrence mathématique ne se définit pas uniquement à partir de l’élément initial, mais aussi de la combinatoire entre un élément donné et les éléments précédents [ Cn= fn(C0, C1 … Cn-1) ]. Evidement je lui aurais répondu que même ces combinaisons sont des conséquences directes de choix antérieurs (aller à l’école, écouter et suivre les conseils de ses ainés, apprendre auprès de  Kini-Max etc.) et d’acquis de naissance (naitre une cuillère en or dans les narines, intelligent ou sous l’égide de certaines règles, us etc.). Il n’en demeure cependant pas moins vrai que c’est cette combinatoire qui motive nos choix, nos actions et qu’au final c’est là qu’est l’essence de notre être. Tout réside dans cette question que l’on ne se pose malheureusement pas assez : pourquoi ?

Publié dans Meb

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M
<br /> lol, oui c'est possible avec le "comment"<br /> <br /> Marine ?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Si on ne se pose pas assez cette question : "pourquoi" c'est peut être parce qu'elle n'est souvent utile ou alors elle n'est pas très importante.On peut bien se passer d'elle.<br /> <br /> M'enfin c'est une façon de voir<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> vivre sans "pourquoi?" ??? Tu n'imagines la douleur ... (heu je me perds ... ca c'est le texte sur marine) ...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Briwill a écrit<br /> "Qu’est qu’un choix ? Sur quoi se base-t-il ? A quoi répond-il ? Voilà les questions qui ont excité une grande partie de mon adolescence"<br /> <br /> Hein? Moi c'était les romans pour adultes qui ont excité la mienne...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> c'etait ???<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Qui est brice djémo, il gagne à être connu. Pas forcément pour la pertinence de ses citations...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Ce n'est pas de sa faute si tu ne comprend pas ... Heureusement qu'il ne distille pas aussi facilement son savoir ... tu aurais des mots de tetes ... seul Kini-Max peut le suivre.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Ça faisait longtemps ... je n’espérais plus ...<br /> <br /> Ekiééé, où est alors le rapport entre l'Oeuf et la poule?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Mince ... je viens à peine de le poster ... Tu avais seulement mis une alarme sur mon blog?   De l'oeuf ou de la poule ... je vous laisse mediter dessus un<br /> moment<br /> <br /> <br /> <br />